Pourquoi une campagne contre le harcèlement sexiste ?

Selon une étude, réalisée par JUMP, 95% des Wallonnes ont fait l’objet de sexisme dans l’espace public de manière générale. Le plus souvent, il s’agit de blagues, de propos déplacés, de huées, de sifflements. Dans 1/3 des cas, le sexisme s’est traduit par des agressions et du harcèlement physique. Seules 3% des victimes disent n’avoir rien ressenti. 93% ont éprouvé de la colère et 71% se sont sentis blessées. Dans 78% des cas, personne n’a été là pour soutenir ou aider les victimes et 82% d’entre elles n’ont pas porté plainte.


Face à ce phénomène persistant et sur base de la Résolution du Parlement wallon du 28 février 2018 visant à lutter contre les phénomènes de harcèlement sexiste dans les transports en commun, le gouvernement de Wallonie a voulu renforcer la conscientisation de chacun.

Cette démarche s’inscrit dans la dynamique de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (Convention d’Istanbul), entrée en vigueur en Belgique en juillet 2016.

Parce que oui, le harcèlement sexiste est une forme de violence. Il illustre les rapports de domination en place dans nos sociétés, où les corps des femmes sont assimilés à des objets dont certains hommes estiment pouvoir disposer. Ainsi, les victimes de harcèlement sont majoritairement des femmes, et les agresseurs des hommes.

Cette campagne a pour objectif de lutter contre la banalisation de tels actes et entend faire évoluer les mentalités, de manière à remettre au centre des échanges entre hommes et femmes les notions de respect et d’égalité. Elle en appelle à la responsabilité de chacun en donnant aux témoins de scènes de harcèlement dans l’espace public des clés pour réagir.

La lutte contre toutes les formes de violences est l’affaire de tous et toutes !

La première façon d’agir
contre le harcèlement sexiste,
c’est de partager cette campagne !